ThinkfloydFORUM

Après ces illustrations musicales,ces petites aventures personnelles et intimes, il me parait bon de situer les seventies dans leur contexte plus vaste d'un monde en mouvement.
Ce mouvement il démarre dans la décennie précedente, les années soixantes . aUX usa REBELLION ! Contestations en tous genres: contre le Viet-nam, pour les droits des femmes, la liberté sexuelle, pour  les minorités ethniques malmenées. Il y , idéologiquement un courant fort, nouveau. Nous en voudrions bien un aujourd'hui...
Des chanteuses comme Joan Baez ont un énorme succès , qui véhicule ces idées.
Dylan se trouve raccroché  à ces mouvements revendicatifs ( mais dans son cas il faudra pondérer - j'y reviendrai et je m'attarderai sur les aspects de son oeuvre dans les seventies). En France il y a évidemment MAI 68 " la chienlit" selon De Gaulle.L'Angleterre est ,elle, moins politique, mais génère le Summer of Love de 67. Les changements, les innovations - liées aux changements des idéologies dominantes- sont ainsi perceptibles dans l'apparition des groupes POP qui , très vite, ne se contenterront pas de reprendre Leiber and Stoller!POP Music, Rock Psychédélique sont véhicules de nouvelles idées et proposent une autre vision de la société. LA création de APPLE par les Beatles est imprégnée de cette nouvelle mentalité, finalement opposée aux majors, aux fortes institutions, au business au Capitalisme(Lennon: nous avons créé Apple pour que les jeunes artistes n'aient pas à ramper devant des bureaux comme les vôtres!!)

En France les années post soixante huit seront marquées par des mouvements revendicatifs et des victoires sociales. En 75 Simone Veil et la loi sur l'avortement ... C'était pas rien! Des penseurs comme Michel Foucault, Derrida sont là, Guy Debord et sa "Société du spectacle" guide le mouvement situationniste- dont s'inspirera le "fantasque" Malcom Mc Laren, à Londres en 76.
C'est toutefois chez nous, toujours, un mélange d'un certain conservatisme politique- Pompidou(malgré le gros travail pour les arts, la culture pour tous - Beaubourg), Giscard ensuite , conservatisme qui sera balayé par l'union de la gauche réalisée par F.MItterand et le vote de 81 aux présidentielles.

Jusqu'en 75 c'est aussi le plein emploi ! Le climat social est de fait assez bon. A cette époque l'échelle des salaires n'est que de 1 à 7 - je n'ose pas imaginer où nous en sommes aujourd'hui! LA France est heuereuse et semble aller vers ce que l'on appellait la société des loisirs( nous en sommes loin!).

Au niveau des moeurs, évidemment, les rapports et relations ont changé. Filles /Garçons, plus rien à voir avec ce qu'avaient connu nos pères. Les relations s'équilibraient . Les jeunes filles n'avaient pas l'intention de devinr de bonnes petites épouses soumises. Les garçons étaient un peu déroutés (je le reconnais).
Ici et là des mouvements d'utopistes fleurissaient. Notament , aussi, après 75 et le clash pétrolier , le début du chomage...Le Capitalisme décrié, critiqué ( avec raison souvent) causiat ses premiers dommages.DEs communautés hippies ont fleuri en Ardèche, Lozère, Haute Provence, Drome, sur le Causse. On y pratique le troc, l'échange. IL y a une volonté de retour aux sources. Le mouvement plus idéologique que réaliste - il n'en reste quasiment rien aujourd'hui- s'inspire des mouvements hippies US, des"maisons de la côte Ouest" chantées par Leforestier. La dimension  rurale, agricole en plus- élever des chèvres à L.A n'étant pas facile, valait mieux choisir Aubenas!

A ce moment là je vivais dans les Cévennes. Ces chose là étaient perceptibles, vraiment. Ma famille n'y adhérait pas ou , plutot, regardait de loin en souriant.Personnellement j'avais quelques doutes.IL y avait , comme  à toute époque, beaucoup de suiveurs,parfois aucune réelle réflexion dans ce qui était énnoncé, un anticonformisme finalemnt inconséquent. Beaucoup en sont revenus.
Revenir d'une utopie est toujours dommage.

        Ce contexte était celui dans lequel j'ai donc grandi. Celui de la fin des années années 60 où j'étais encore enfant, celui de ssevnties où ado. je débutais ce long chemin venté qui conduit à ta porte *.